L’eau à Bessancourt

L’eau, dans l’imaginaire antique

Lac Bleu de la Forêt de Carnelle

Lac Bleu de la Forêt de Carnelle

Parler de lavoirs, dans une communauté villageoise, communauté vivante au sens large, sans faire référence à l’eau est non sens. Les manifestations sont omniprésentes dans les espaces vitales des communautés humaines. Et ce depuis la nuit des temps.

La symbolique de l’eau n’est pas le principal sujet de cet article. Mais, signalons en passant que l’eau a inspiré tous les peuples, toutes les traditions partout dans le monde. L’eau dans le quotidien soulève aussi  beaucoup de paradoxes. L’eau, qui peut donner la vie peut aussi signer la mort, les guerres. 

L’eau, dans l’imaginaire antique porte un fonds mythologique profond. Les mythes de l’eau couvrent diverses branches culturelles présentes dans notre inconscient. Mythes littéraires, symboliques religieuses…

La présence de l’eau

 château de la chasse

Forêt de Montmorency château de la chasse

L’eau est le principal constituant des êtres vivants. L’eau est, sans conteste, l’élément indispensable à toutes les formes de vie, simple ou complexe. Le corps humain est   composé de soixante-dix pour cent (70 %) d’eau. Nourricière, l’eau assure la croissance des animaux et des plantes.

La présence de l’eau est depuis la nuit des temps la raison privilégiée dans le choix de  l’implantation des cités des hommes. Les scientifiques astronomes ne s’assurent-ils pas de la présente de l’eau, source de vie possible sur les planètes explorées?

Elles sont multiples. Les sources, les ruisseaux, les rivières, les fleuves, les plans d’eau, lacs, mares, nourris par ces cours d’eau, souterrains ou superficiels d’une part, par toutes les formes de précipitations naturelles, pluies, neiges, etc.…

L’eau sortie de terre, l’eau imaginée, l’eau désirée, l’eau dont nous avons tous besoin, porte aussi en elle des sources de conflits. Nous nous rappelons tous « L’Eau des collines » et de « Manon des sources », de Marcel Pagnol.

L’eau: l’alpha et l’oméga de la vie

L’eau oscille entre la vie et la mort. L’eau symbolise la mère nature et la femme. L’eau qui berce associe au plus profond de chaque être, des images de bien-être et de nourriture qui renvoient au premier amour : la mère. Chez les poètes romantiques, cette image maternelle se féminise. Lamartine a beaucoup chanté son désir d’être bercé dans les bras d’une rivière-jeune fille.

L’eau, réunificatrice, objet sacré, est aussi le point central du village. Toutes édifications de villages, de hameaux ne se font qu’à une condition primordiale. La présence de l’eau. Quelle ville n’a pas eu sa  fontaine publique où encore de nos jours les habitants viennent remplir  leur gourdes ?

Quel exploitant agricole n’est pas angoissé lorsque l’eau capté à une source qui alimente son abreuvoir ne coule plus ?

Partout, avant d’entreprendre la construction des maisons, on fait appel aux sourciers, même si leurs résultats sont aléatoires. L’étape qui suit est de creuser un puits. Mais nul ne sait à quel niveau se situe la nappe d’eau. Nul ne sait si l’eau sera douce ou pas.

Puits , symbole de ressources, sentiments, émotions, plénitude

Puits , symbole de ressources, sentiments, émotions, plénitude

Quels hameaux n’a pas de nos jours sa fontaine mythique miraculeuse. Les fontaines, marqueurs d’espace, délimitent aussi bien la frontière entre profane et sacré qu’entre campagnes et villes.  Dans toute la France, il n’existe qu’une soixantaine de fontaines en ville. Mais les fontaines démarquent également l’univers féminin des lavandières (fontaine lavoir) de l’univers masculin du travail de la terre. Il semblerait même que les ruisselets issus des fontaines coulent le plus souvent vers l’ouest et suivent donc la course du soleil. Cela reste à prouver !

 

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Bessancourt, ville d’eau

 

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