L’église paroissiale

L’église paroissiale de Bessancourt : 12ième-13ième  siècles

 Eglise St-Gervais-Saint-Protais Façade-O-ancien cimetière

Eglise St-Gervais-Saint-Protais Façade-O-ancien cimetière

Les sépultures ont été mises à jour lors des récentes fouilles localisées dans la base aérienne 921.

Façade Nord et Ouest,

Façade Nord et Ouest,

En particulier, des sarcophages mérovingiens découverts sur le haut de Bessancourt peuvent permettre d’avancer avec prudence l’origine ancienne de Bessancourt. Après les mérovingiens de Childéric 1ier (436-481) à Childéric III ( ?-754), le pouvoir passe dans les mains de carolingiens avec le roi Pépin le bref, (715-768), qui fut à l’origine des premiers textes dans la campagne parisienne. Ce roi de France fut l’instigateur des premières Chartes dans la région. Faut-il rappeler le « Diplôme royal de 754[1] » signé à Verberie[2] ? Par ce décret, Pépin le bref signe la confirmation de biens de l’abbaye de Saint-Denis. Elle rattache aussi le hameau de Bessancourt à la villa de Taverny, laquelle villa est la propriété de l’abbé Fulrad. Au moyen âge, l’origine des villages, des hameaux ou des lieux-dits étaient simplement des propriétés qui sont attribuées au bon vouloir du roi à un fidèle ou à un proche.  C’est ainsi que Fulrad, abbé de Saint-Denis en région parisienne, de 749 à 784, qui fut chapelain de Pépin[3] le Bref puis de Charlemagne, se voit octroyer de nombreuses terres par Pépin le Bref, en remerciement pour le rôle primordiale qu’il a joué dans son accession au trône.

Bessancourt sous Philippe Auguste

Bessancourt attendra le règne d’un capétien, Philippe II -Auguste ou le Conquérant (1165-1223), pour accéder au rang de paroisse, prononcée en 1189 par Maurice de Sully, évêque de Paris (1160-1196). Ce qui entraîne la construction de son église paroissiale

« Nous, Maurice, par la grâce de Dieu, évêque de Paris[4], établissons dans la ville de Bessancourt, trop éloignée de l’église de Taverny où elle avait coutume de recevoir les actes paroissiaux, une église-mère (c. à d. ne dépendant plus d’aucune église), et la délivrons de toute sujétion à l’église de Taverny. Nous conservons aux moines de St-Martin le droit de présentation de cette église, à condition qu’après la mort ou la mutation du prêtre actuel de Bessancourt, un autre soit canoniquement (archives nationales DIV 60) nommé par l’abbé, et qu’il soit présenté à nous ou nos successeurs par l’archidiacre et lui être canoniquement substitué. Nous accordons aussi aux moines le bénéfice de l’autel comme ils l’ont à Taverny ».

Maurice de Sully administrateur hors pair, entretient des rapports très étroits avec le roi de France qui lui a valu de faire partie des

St-Gervais-St-Protais de Bessacourt-façade sud

St-Gervais-St-Protais de Bessacourt-façade sud

exécuteurs testamentaires du roi Philippe Auguste lors de son départ pour la croisade.

Mais en 1189, de quelle église s’agit-il ? Il est improbable qu’il s’agisse de l’église actuelle. On sait qu’il existait à Bessancourt, d’après des titres anciens, une église dépendante d’un prieuré, qui servait de repérage dans ces textes en ce sens : « Derrière le moutier[5] ».  Ces anciens situaient des lieux, des habitations ou des maisons « entre le moutier et la chevée ».

[1] Alain Rousseau; Taverny (754-1981); édition ville de Taverny, 1982.

[2] Verbérie : village de l’Oise oû les rois avaient un palais.

[3] Carolingien, Roi de France (715-768), grand-père de Charlemagne (742-814)

[4] Cf.-archives départementales de Seine-et-Oise : réf : 9 H 1 fol. 581

[5] Moutier : vieux nom de lieux, de lieux monastiques, d’église ou de chapelle.

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