Le Château-Madame

Le Château-Madame, château seigneurial de Bessancourt 

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Comme nous avons pu le voir, le village est mentionné en 1186, puis en 1189, lorsque l’évêque de Paris, Maurice de Sully, l’érige en paroisse, sous la dépendance de la cure de Taverny et à la présentation de l’abbaye bénédictine de Saint-Martin-de-Pontoise. Les plus anciens seigneurs connus sont les Tirel, seigneurs de Poix en Picardie, et les Montmorency.

Les abbesses et le fief de Bessancourt

En 1234, ils doivent céder leurs terres de Bessancourt à l’abbaye cistercienne de Notre-Dame-la-Royale, dite de Maubuisson, que vient de fonder Blanche de Castille. La paroisse en dépend jusqu’à la Révolution, sur les plans financier, administratif et juridique.

Notre-Dame-la-Royale naît un jour du XIIIème siècle.  désir et de la volonté d’une reine. Blanche de Castille. Reine de France,  en un temps d’affermissement du pouvoir politique et de sérénité de la foi médiévale. Mais déjà des ferments contradictoires travaillent la société et lui font rapidement dépasser ce point d’équilibre.

L’histoire particulière de Maubuisson est exemplaire de cette histoire générale, qui donne à lire en 1236 et 1356 l’émergence de la notion d’État en France, la décadence accélérée de la petite et moyenne noblesse et la montée parallèle de la bourgeoisie urbaine, la rétraction progressive de l’économie et le durcissement de plus en plus net de l’autorité seigneuriale dans les campagnes, jusqu’à la généralisation de la crise

Les  Dames de Bessancourt 

Après avoir connu la domination des Tirel, Bessancourt est assujettie, pendant cinq siècles et demi, du XIIIe au XVIIIe siècle, à l’abbaye de Maubuisson. Trente abbesses s’y succèdent, se faisant appeler « Dames de Bessancourt ».

Hôtel seigneurial, Maison seigneuriale, Château, ces trois termes recouvrent une même réalité : une vaste bâtisse, à la mesure des anciens seigneurs de Bessancourt, située rue Madame. Ce n’est qu’après la Révolution que cette demeure sera appelée Château-Madame (Madame est le titre donné à l’abbesse).

Les Tirel, comme les abbesses, n’ont fréquenté Bessancourt qu’occasionnellement. L’hôtel seigneurial abritait un corps de logis réservé au maître et à ses hôtes, la maison du garde et les communs, des équipements collectifs soumis à des droits d’usage (banalités) tels que le pressoir et le four à pain, l’auditoire (ou salle de justice), un réduit servant de prison et un poste de péage qui contrôle les chemins de Sognolles et de l’Isle-Adam par Frépillon et Mériel.

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