Bessancourt, ville d’eaux

Bessancourt, un hameau

Des plus anciens contrats, on relève les noms suivants :   Bercolcort (1189) – Bercencort (1204) – Berchoncourt (1231) – Bercendicuriam (1249) – in territorio Bercecurie (1253) –    Bersincourt (1239) – Bessencourt (1299).

Plan topographique de Bessancourt

Plan topographique de Bessancourt

Cadastre 1914-Bessancourt le village

Cadastre 1914-Bessancourt le village

 

 

 

 

 

 

 

 

Le hameau de Bessancourt passe pour un des plus anciens lieux d’habitation du diocèse. Sa situation est particulière, au creux d’une vallée nichée au pied de la colline ouest de la forêt domaniale de Montmorency. Collines ensoleillées convenant à l’implantation de communauté humaine. Outre l’exposition ensoleillée favorable à l’agriculture, d’autres critères ont pesé dans la balance pour le choix du lieu. Comme il a été signalé dans l’article précédent, les conditions premières sont, l’eau. L’eau sous toutes ses formes. Mais de l’eau bonne, de l’eau qualité, de l’eau propre à la santé des habitants. Qu’elle soit en cours d’eau superficiel ou souterrain ; de sources, en étang ou nappes phréatiques.

Monsieur Gervais Jacquin, maire de Bessancourt, de 1860 à 1881, dans son ouvrage « Monographie de Bessancourt »[1], écrit en substance.  Fournir de l’eau aux Bessancourtois a été sa préoccupation essentielle des maires. Préoccupation qui a été a été le lot quotidien de ses prédécesseurs ainsi que de ses successeurs. Les collines autour de Bessancourt sont riches en sources. Les eaux qui en sortent ruissellent du « bout-d’en-haut » forment des mares « bout-d’en-bas ».

Cimetière et salubrité

Les séries d’endémies qui se révèlent dans Bessancourt au 17ième siècle entrainent la mise en cause du cimetière moyenâgeux à proximité de l’église. Coïncidence ou pas,  s’est succédée à Bessancourt une série d’épidémies.

1851 : le choléra est déclaré.

1872 : une épidémie de fièvre typhoïde frappe la commune ; une centaine de malades et sept morts à déplorer.

1880 : la variole, communément appelée la petite vérole, tombe sur les Bessancourtois.

C’est en est de trop. Pour résoudre les problèmes d’endémie dont la cause supposée est la présence du cimetière, par arrêté préfectoral du 11 avril 1885, le couperet tombe. Le cimetière doit être déplacé.

L’eau à Bessancourt

Jusqu’à la guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, de 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, Bessancourt est appelé  ville d’eaux. En effet Bessancourt peut se vanter de plusieurs points d’eau. Sources, ruisseaux, mares, puits, fontaines.

Comme l’écrit Monsieur Gervais Jacquin, maire de Bessancourt, de 1860 à 1881, dans son ouvrage « Monographie de Bessancourt », « lors de l’occupation de la commune par les « uhlans » de la guerre de 1870, la qualité de l’eau fut l’un de principaux problèmes que la commune a eu à résoudre.»

Devant cet état de fait, si la municipalité a lancé de travaux d’équipements hydrauliques, on le doit à ses maires.  Ceci ne s’est pas fait sans heurts dans la municipalité.

Les sources et les fontaines

implant-fontaine-puits

implantation-fontaine-et-puits

Des nombreuses sources sont repérées sur les coteaux de Bessancourt. A leur sortie elles forment des mares dans les sous bois. Certaines sont comblées vers 1800, d’autres sont laissées pour des destinations diverses.

De ces sources qui surgissent des coteaux et collines environnants, seulement cinq sont importantes, compte tenu de la qualité de leur eau et de leur débit. Leur dénomination imagée par les habitants disent long tant sur qualité que sur leur emplacement. En voici quelques unes avec leurs provenances et leurs destinations.

  1. La source des Champs-Boissons et des Malmonts ; les eaux  ne sont pas captées
  2. La source  du Haut-Tertre, alimente la fontaine des « Courgents », ou « Cour-Jean, entendons « la cour de Jean » autrefois ; les eaux sont appréciées pour sa limpidité et sa douceur. C’est en 1862 que la  construction de couverture est élevée à son emplacement.
  3. La source du haut des « Fontenettes » et des coteaux des « Balicots » ;  ses eaux, drainées par des conduite en fonte ou en grès aliment  la « Calinotte ». C’est un réservoir qui sert aussi d’abreuvoir pour les chevaux et le bétail de passage.
  4. La source du Chenet alimente la « fontaine à Thiboust », au Pré Haut. Ses eaux continuent son cours,  dévalent la route de Taverny à Montubois pour  former une mare cylindrique, appelée «Le Trou à Madeleine». Elles nourrissent aussi la fontaine du Chenet puis finit sa course  dans fontaine bouillonnante. Ce qui lui vaut le nom « La Fontaine Bouillante ». La légende  dit qu’à cet endroit l’eau est chaude et ne gèle pas en hiver. En 1826, une opération immobilière entraine la construction sur cette zone une habitation.  La mare «Trou à Madeleine» est aménagée en un plan d’eau d’ornement.
  5. La fontaine la « Chevet », plus modeste, pratiquement enfouie sous l’actuel carrefour.

[1] Monographie de Bessancourt, G. Jacquin, Paris 1880

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Trou à Madeleine. carte postale ancienne

Trou à Madeleine.

Borne-fontaine place de la mairie

Borne-fontaine 

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source_courgent

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grand-puits et fontaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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